« Dans la plupart des cas, une image est plus facile à reconnaitre que des mots. »
Cognitive artifacts,
DA Norman, 1991.
La première piste a été la reconnaissance de forme : notre cerveau déduit le sens d’un mot en reconnaissant sa forme : le contour de l’ensemble dessiné par les lettres de celui-ci puis en l’associant à son contexte. Selon cette méthode, le cerveau déduirait le mot « spécificité » de sa forme dans le contexte : « les réactions sérologiques ont vu leur sensibilité et leur spécificité ». Si cette théorie a prédominé ces dernières années, la forme globale d’un mot n’est pourtant qu’un élément parmi d’autres permettant au cerveau de comprendre un mot (cf. les travaux de Kevin Larson).
Autre piste : notre cerveau arrive lire en mélangeant les lettres “Aoccdrnig to a rscheearch at Cmabrigde Uinervtisy, it deosn’t mttaer in waht oredr the ltteers in a wrod are, the olny iprmoetnt tihng is taht the frist and lsat ltteer be at the rghit pclae. The rset can be a toatl mses and you can sitll raed it wouthit porbelm. Tihs is bcuseae the huamn mnid deos not raed ervey lteter by istlef, but the wrod as a wlohe”. Cet hoax a été décortiqué par Matt Davis de l’université de Cambridge. Même si tout n’est pas juste, il nous permet tout de même de conforter le fait que la lecture ne se fait pas par la seule reconnaissance de formes. Matt Davis montre également que le débat sur le fait que notre cerveau analyse un mot dans sa globalité plutôt que lettre par lettre est loin d’être terminé.
Au final, je n’ai d’ailleurs trouvé aucune recherche unanimement acceptée sur la lecture des mots ou lettre à lettre. Si vous avez de nouvelles études ou des avancées n’hésitez par à me contacter par twitter : @desbenoit