Mon idée derrière ces 15 minutes de présentation était de démêler le vrai du faux autour de ce que l’on entend lorsque l’on parle d’UX. Un peu à la manière du terme « web 2.0 », ce terme tend à être sur-utilisé, déformé et amplifié.
Cela est dommageable car il y a un vrai besoin de soigner l’expérience qu’un utilisateur va avoir de notre produit, que celui-ci soit un site, une application, un logiciel ou un objet qui nous permet de s’asseoir comme dans l’exemple que j’ai utilisé. Cette expérience n’est pas à comprendre comme le fruit d’un travail en laboratoire. C’est l’ensemble des émotions qui vont se créer dans l’esprit de notre utilisateur lorsque celui-ci interagit avec notre produit. (On parle également d’interactions).
De façon consciente ou non, nous avons une idée de l’environnement que nous attendons pour un service. Cet environnement regroupe aussi bien le ton adopté que les illustrations, que les couleurs, que la typographie, que le temps de chargement… Bref, il concerne le produit dans sa globalité : conception/graphisme/code/contenu. Dans un service de petites annonces entre particuliers, nous nous attendons plus à un « environnement » de type brocante plutôt qu’à celui rencontré dans un magasin de luxe. « Le Bon Coin » a particulièrement bien compris cette attente en proposant une interface volontairement un peu vieillotte et amateur. Ce choix explique en partie son succès : « Le Bon Coin » a réussi à créer un site en adéquation avec l’idée que ses utilisateurs se font de ce type de service. Bien sûr, l’exemple est frappant pour « Le Bon Coin » car le résultat n’est pas spécialement « beau ». Mais en créant un site minimaliste et épuré, Hermès réussit également à générer des émotions adéquates en utilisant des connotations et des contenus liés au luxe.
Voilà, en quelques mots, le contenu des premières diapositives de mon atelier. Au delà de la présentation, le banquet fut un très bon moyen de rencontrer de nouvelles personnes dans le web lyonnais et de passer un bon moment avec d’autres que j’apprécie. Merci à la brigade pour la confiance et pour avoir réussi à faire passer la plateforme pour un lieu trop petit pour accueillir les acteurs du web lyonnais !
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